J’ai été récemment impliqué dans une discussion de forum concernant le référencement de sites multilingues. Il est vrai que cela peut paraître un peu épineux pour des référenceurs qui n’ont jamais pratiqué ce type de référencement.
Je propose donc de faire le tour des bonnes pratiques du référencement multilingue, avec les différentes méthodes, et les différentes contraintes, pour tenter de s’approcher du référencement parfait (je sais, ça n’existe pas 🙂 ).
Bien commençons…
Les bases d’un référencement multilingue
Avant tout il faut se poser la question des cibles :
- Quelles régions du monde sont concernées ?
- Quelles langues sont pratiquées dans ces régions ?
- Ces langues ont-elles une spécificité (par exemple, anglais US et anglais UK) ?
Maintenant qu’on a les langues, viennent les mots clefs… Ces mots clefs en français ne reflètent pas forcément la réalité du marché visé. Pour cela, on utilisera un outil de suggestion de mots clefs adapté à la zone visée.
Enfin, on choisit généralement deux ou trois langues, mais il faut également penser à l’évolution du site dans le temps et à l’accroissement de la zone d’activités de votre entreprise. Donc, lors du développement du site, pensez à prévoir l’ajout d’autres langues.
Sous-domaine ou sous-dossier ?
La question est récurrente, en effet, et personnellement, dans les deux cas les résultats sont très satisfaisants. Le choix en revient donc à chacun en fonction de ses convictions et de sa stratégie.
Voici néanmoins quelques éléments qui pourraient guider votre décision…
Un sous-domaine par langue
Avantages
- Moins de restrictions pour la soumission dans les annuaires
- Les liens vers la home page sont considérés comme des liens externes au site (pour assurer cela, ne pas oublier de mettre la home dans le sous-domaine www
- La possibilité d’utiliser une IP spécifique pour chaque sous-domaine pour parfaire le ciblage
Inconvénients
- Travail de référencement sur chaque sous-domaine, et pas simplement la home page
Un sous-dossier par langue
Avantages
- Simplicité de mise en place
- Le référencement de la home suffit à transmettre du jus aux pages de version dans tout le site
- Conservation d’un seul sou-domaine (le www)
Inconvénients
- Certains annuaires ne vont pas accepter des urls contenant un sous-répertoire et refuseront la soumission
Eléments communs aux deux méthodes
Il existe quelques détails communs aux deux méthodes présentées ci-dessus :
- Localisation géographique dans les Google Webmaster Tools, en considérant chaque langue comme un site, on aura alors plusieurs sites distincts (Home + chacune des versions)
- Faire un sitemap index qui recense les sitemaps des versions
- Utilisation des balises meta language
Exemple de balises meta language
<meta http-equiv="content-language" content="fr-FR" />
<meta http-equiv="content-language" content="en-GB" />
Exemple de sitemap index
<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?>
<sitemapindex xmlns="http://www.sitemaps.org/schemas/sitemap/0.9">
<sitemap>
<loc>http://www.site.com/fr/sitemap.xml</loc>
</sitemap>
<sitemap>
<loc>http://www.site.com/en/sitemap.xml</loc>
</sitemap>
</sitemapindex>
Quelques recommandations
Dans l’un ou l’autre cas, il est possible de ne conserver qu’une seule page d’accueil, dont le contenu sera généré en fonction de la langue du visiteur, et dans lequel les liens auront la structure adéquate pour poursuivre la navigation dans la langue du visiteur.
Evitez de faire une page de sélection des langues en lieu et place de la page d’accueil.
Une page avec seulement des liens vers les versions linguistique du site en question ce n’est pas génial pour les visiteurs, et c’est aussi ne pas profiter de la possibilité de planter un contexte et surtout des liens vers les pages du site que vous souhaitez booster et qui eux profiteront du texte qui les entoure pour être encore plus pertinents aux yeux des moteurs de recherche.
Enfin, lorsque vous mettez en place ce genre de système, tentez de ne pas perdre l’opportunité de faire un lien vers la version linguistique d’une page précise. Ce que je veux dire c’est que si vous avez une page en français qui traite du produit A, faites un lien directement vers la version anglaise de cette page, et non pas vers la page d’accueil sur site en version anglaise.
Vous pouvez pour cela utiliser des icônes de drapeaux représentant les langues disponibles, avec un texte alternatif qui serait le titre de la page traduite.
Vos visiteurs seront ravis de ne pas avoir à chercher cette page depuis la racine du site, et les moteurs accèderont directement à une page profonde.
Ciblage du référencement
Vous l’aurez deviné, il ne s’agit là que des optimisations on-page et de quelques clefs pour améliorer le positionnement des différentes versions du site, maintenant il reste la pratique.
Voici une série de conseils qui vous seront très utiles lors de votre référencement
- Obtenez des liens entrants provenant de sites hébergés dans le pays visé (UK, si votre cible est UK, UK et US si votre cible sont les pays anglophone en général), ou possédant un domaine local (.fr, .co.uk, .es etc…)
- La langue des textes dans lesquels sont placés vos liens joue un rôle sur leur qualité, choisissez donc bien vos supports
- Trouvez les sites qui possèdent des thématiques proches dans les langues que vous souhaitez aborder. Il existe par exemple des sites de social bookmarking spécialisés dans certains domaines, profitez-en !
- Idem pour les sites où l’on peut publier des textes
Conclusion
Voilà en gros un résumé des bonnes pratiques pour bien appréhender un référencement multilingue. Il reste des subtilités bien entendu, mais c’est à chacun de refaire sa propre recette. Le SEO n’est pas une science exacte !
De votre côté, avez-vous d’autres recommandations ? Comment faites-vous le référencement de sites multilingues ?
7 commentaires
@MagicYoyo
1. Corrigé, merci de me l’avoir signalé 🙂
2. Peut-être une croyance, ou tout simplement du bon sens… Pourquoi est-il plus logique de faire un lien vers un site UK depuis un site FR ?
Imaginons que je suis un Anglais gérant d’un magasin de chaussures à Londres.
N’est-il pas plus « naturel » d’obtenir des liens depuis des sites de mon pays étant donnée mon activité ?
Voilà pour la logique.
Pour les preuves, on peut lancer un test, le résultat intéressera tout le monde, mais de votre côté, avez-vous des preuves qu’un lien a la même valeur peu importe sa provenance ?
Mon avis, et il n’engage que moi, est qu’un lien reste un lien, et qu’il sera toujours considéré comme un « vote » pour un site, mais que ce vote, contextualisé par des facteurs supplémentaires (langue, extension géographique du domaine) apparaîtra « naturellement » plus pertinent.
Je lance un test sur ce sujet.
Plusieurs remarques :
1. Il y a une erreur dans « Certains annuaires ne vont pas accepter des urls contenant un sous-domaine et refuseront la soumission »… je suppose que vous vouliez dire « urls contenant des REPERTOIRES ».
2- « Obtenez des liens entrants provenant de sites hébergés dans le pays visé (UK, si votre cible est UK, UK et US si votre cible sont les pays anglophone en général), ou possédant un domaine local (.fr, .co.uk, .es etc…) »
Pourquoi ?
En quoi un lien de même région géographique serait meilleur qu’un lien transfrontalier ?
Si vous faites un lien vers un article SEO américain, cela à moins de valeur ?
Ceci me parait être une croyance sans preuve et surtout sans logique.
Bonjour ! !
Votre article sur le référencement multilingue : bonnes pratiques
m’a beaucoup plu.
Merci Rudy !
Oui c’est bien moi 😉
Bravo pour ton blog,es tu le Mathieu que je connais ? 🙂
Dans un référencement multi langues, l’architecture du site est très important, il y a souvent de gros souci de ce côté là. On préfére un sous dossier par langue pour bénéficier de l’ensemble de nos back links sur l’ensemble du domaine pour mieux gérer son énergie et pas avoir autant de sites que de langues à référencer.
Cet article est intéressant et mériterait à mon sens un certain approfondissement !